Son origine
Le TRIZ est une méthode originaire de Russie, qui fût développée dans les année 1940 par l’inventeur et auteur M. Genrich Altshuller. Son abréviation étant donc Russe, vous pouvez aussi la trouver sous le nom anglais de “Theory of Inventive Problem Solving” (TIPS).
Cette approche, qui peut être utilisée lors d’un Brainstorming, s’applique dans un grand nombre de contexte. En effet, son inventeur a regroupé des milliers d’inventions existantes et venant de domaines très variés. Son but était de concevoir un outil permettant de stimuler et appliquer de manière structurée la créativité lors du développement de projets, pour cibler précisément le problème à résoudre.
La méthode
Bien que cette méthode soit très efficace et s’effectue de façon collaborative, elle est relativement différente d’autres démarches utilisées durant un Brainstorming, telles que le Mind Mapping, les 3 chaises de Disney, etc… En effet, la TRIZ est plus rationnelle, et cela pour la raison suivante : elle analyse le problème en le segmentant en petit bout. Plus précisément, elle définit les contradictions d’une problématique en se focalisant sur ses paramètres techniques. C’est effectivement une différence majeure avec d’autres approches, qui elles, sont basées en partie sur des aspects émotionnels. La TRIZ restreint donc l’étendue des idées créatives (bien que cela reste une partie importante du processus), parce qu’elle se concentre sur la solution pour formuler les idées.
Cette approche se résume en fait à 4 principes de bases, soit ceux se trouvant sur l’image suivante :
Tout d’abord, vous avez un problème réel (1), celui pour lequel vous désirez développer votre projet. Avant de pouvoir vous lancer dans la création de solution, vous devez définir précisément le ou les modèles de problèmes que vous voulez résoudre (2). Une fois que cela est fait, vous passez à la phase suivante, soit la création de modèles de solution (3). C’est entre ces deux phases que vous faites appel aux 40 principes d’innovation que nous découvrirons un peu plus bas dans cet article. Pour la 4ème étape, vous analysez donc vos modèles de solution pour en créer la réponse spécifique à votre problème.
40 principes d’innovation
Après que le ou les modèles de la problématique à résoudre aient été précisément définit, nous pouvons donc appliquer les 40 principes d’innovation d’Altshuller. Rassurez-vous, ces 40 principes ne se retrouvent pas obligatoirement tous dans une problématique, mais on en retrouve souvent plusieurs. C’est pourquoi il est toutefois nécessaire de passer par ces 40 fondements, qui vous garantiront le développement optimal de votre projet.
Voici les 40 principes d’innovation, avec un raisonnement proposé pour certains d’entre eux :
- Segmentation : est-il possible de segmenter le projet en plusieurs partie pour en isoler la partie nuisible ou sa qualité fondamentale ?
- Extraction : pouvez-vous extraire l’élément nécessaire (ou perturbateur) de votre objet / projet ?
- Qualité locale : Pouvez-vous changer la structure de votre produit / service sur un point spécifique, pour en créer la solution désirée ?
- Asymétrie : Avez-vous la possibilité de modifier votre produit d’une forme symétrique à asymétrique ? (ou inversément)
- Combinaison : arrivez-vous à assembler / fusionner certaines parties du projet à d’autres, ce qui permettrait d’aboutir à un nouveau produit / service plus adapté ?
- Universalité : est-il envisageable d’assigner plusieurs fonctions à ce même projet ?
- Poupée russe : est-ce que votre objet / service peut être combiné, fusionné ou imbriqué avec un autre ?
- Contrepoids : les aspects négatifs du projet peuvent-ils être compensé en les combinant avec la force de levage d’un autre produit / service ?
- Action préalable inverse : qu’est-ce qui pourrait mal se passer ? est-ce que des contre-mesures sont concevables en préliminaire ?
- Action préalable : est-il possible d’éviter préalablement certains effets négatifs qui pourraient impacter votre projet ?
- Atténuation préalable : Des mesures d’urgence peuvent être prise à l’avance en cas de problème ?
- Équipotentialité : faut-il configurer l’environnement de l’objet / service pour en diminuer ses déplacements / mouvements ?
- Opposé : Devez-vous songer à réaliser une action inverse pour aboutir au résultat désiré ?
- Sphéricité : Pouvez-vous remplacer des éléments ou processus linéaires par d’autres non-linéaires ?
- Optimisation : est-il faisable d’optimiser certains éléments de votre projet pour le rendre temporairement plus adapté à certains critères ?
- Action excessive ou partielle
- Transition dans d’autres dimension
- Vibrations
- Action périodique
- Action continue
- Précipitation
- Conversion négative -> positive
- Feedback
- Intermédiaire
- Self-service
- Utilisation d’une copie
- Objets bon marché
- Remplacement système mécanique
- Pneumatique et hydraulique
- Coque flexible
- Matériaux poreux
- Changements de couleurs
- Homogénéité
- Élimination & reconstitution
- Changement de paramètres
- Phase de transition
- Dilatation thermique
- Forte oxydation
- Atmosphère inerte
- Matériaux composites
Cette méthode très technique a déjà été utilisée par un grand nombre d’entreprises internationales. Bien qu’elle puisse paraître plus adapté pour le monde de l’industrie, vous seriez étonné à quel point elle est applicable dans bien d’autres domaines. La vraie question n’est donc pas à savoir si la TRIZ est efficace, mais plutôt qu’attendez-vous pour l’essayer ?