Think2Make s’est lancé dans une aventure unique, partant au Nevada pour le Burning Man 2017. Ce fût aussi l’occasion de faire la rencontre de Swissnex.
Pour aller au Burning Man il faut s’équiper ! Après avoir passé cinq heures à faire des courses, nous sommes enfin arrivés à la porte d’entrée de Black Rock City (état du Nevada/USA). Il fait nuit, Il y a des milliers de camping-car chargés à bloc et de la poussière. Nous sommes dans le désert et tentons de fermer les portes et fenêtres pour éviter de salir notre VAN locatif. En vain.
Bienvenu au Burning Man. Une ville éphémère dans le désert. Une communauté de rêveurs et faiseurs. Une expérience hors du commun.
C’est quoi Burning Man ?
Né de la contre-culture en 1986 dans la baie de San Francisco, Burning Man est une rencontre artistique en plein air. Près de 70’000 burners se sont retrouvés cette année pour vivre pendant une semaine dans le désert où il faut venir avec sa nourriture et sa boisson.
Cette ville expérimentale tente de prototyper une nouvelle forme de société où l’argent est banni, la créativité est à son apogée et les participants sont invités à s’exprimer. Radicalement.
Burning man n’est pas un festival. Ce n’est pas juste une fête. Vous n’êtes pas le spectateur d’un concert, vous êtes le spectacle : vous êtes vivement convié à participer à l’expérience la plus étrange du monde que vous pouvez vivre pleinement, poussiéreusement et jovialement.
Une semaine au Burning man vous fait découvrir les dix principes de la philosophie de cet événement : tout le monde est le/la bienvenu(e), tout est don, tout est immédiateté, chacun participe, chacun s’exprime, personne ne juge, chacun est autonome, le respect de la nature, du désert et les hugs (oui c’est une ville câline !).
Un désert inhospitalier où les différences – jeunes, vieux, CEO célèbres de Silicon Valley, familles avec enfants – s’unissent pour co-créer une ville libertaire où le collectif s’autogère. Pendant une semaine.
L’innovation du Black Rock City
Dans cette expérience transcendante, les œuvres d’art, les lumières, les costumes (ou l’absence de ceux-ci), les véhicules mutants, les temples provisoires, l’ambiance steampunk, etc. peuvent être très stimulants. Et les makers du monde entier (architectes, pyrotechniciens, chorégraphes, musiciens, etc.) se retrouvent pour re-concevoir le monde à leur façon.
Tout est là. Tout est possible. Ou presque. Durant le Burning Man, vous pouvez participer à des conférences TEDxBlackRockCity, concevoir votre kit de survie, suivre des cours de Tango, manger des bonbons à gogo, courir un ultra-marathon, faire de l’accro-yoga, participer à des conférences sur le futur de l’humanité. Un mix idéal pour rencontrer, s’amuser et imaginer. Une centaine d’activités uniques dans leur genre est offerte chaque jour par les participants pour les participants (programme de 2017). Par exemple :
Humans 2.0
How future technologies like gene editing and AI may revolutionize mankind.
slutty mini golf : Always Open !
Come play a round of slutty mini golf. Take points off your golf game by completing slutty tasks. May the biggest slut win!
Entrepreneurs, Ayahuasca & Innovation
Explore the intersection where entrepreneurial innovation, technology and psychedelics collide with startup CEO’s, shamans, and doctors.
C’est aussi l’endroit préféré des innovateurs de la Silicon Valley. Ce lieu paradoxal entre communisme et capitalisme – un peu à l’image de l’industrie tech de la Californie – attire les Stars comme Elon Musk (Tesla), Mark Zuckerberg (Facebook), Larry Page (Google), etc. (ce qu’ils disent à propos Burging Man)
Nous avons par exemple rencontré Matt Nolan, créateur Verona, une application inspiré de Tinder pour la paix entre Israéliens et Palestiniens.
Vous voulez y aller ?
Etes-vous prêt(e) à sortir de votre zone de confort ? Etes-vous en accord avec les principes du Burning Man ? Le retour à la réalité (ou The Default Life) sera rude, êtes-vous prêt à ça ? Et êtes-vous prêt à côtoyer des troupeaux de licornes ?
Se sont les premières questions auxquelles répondre. Ensuite, Burning Man n’est pas un événement gratuit. Obtenir un billet est très difficile et cher, comptez entre 425 $ et 1200 $ uniquement le ticket d’entrée. Ajoutez vos courses, la location de voiture et les frais de déplacement (avion, logement avant-après, etc.).
Pour y aller, vaut mieux parler l’anglais. La majorité des participants viennent des Etats-Unis et l’anglais est la langue d’interaction. Ensuite, toutes les informations sont disponibles sur Burningman.org. Vous pouvez aussi lire ce très bon guide du site french burners.
On pourrait penser que Burning Man est une culture autarcique et en marge de la culture occidentale mais cet état d’esprit décalé du Burning Man est présent dans les entreprises de Silicon Valley. La question est : est-ce que c’est la Silicon Valley qui influence le Burning Man ou l’inverse ? Avec ce que nous avons vu, nous pensons que c’est bien Burning Man qui influence la culture d’innovation de la Silicon Valley.
Visite de San Francisco
Après ce pèlerinage de la créativité dans le désert du Nevada, une visite de San Francisco s’imposait. Plus précisément, la présentation de l’ouvrage faire: comment innover de façon collaborative chez Swissnex San Francisco, la rencontre de l’équipe de French Tech Hub, la visite d’espaces de coworking et un tout au Workshop Cafe, un café-bureau où l’on paie 2-3$/h le coworking.
“Sedat paid us an inspirational visit at swissnex San Francisco, sharing some valuable experiences and inputs, and provoking us to think unconventionally about our Living Lab. Clearly, Sedat’s out-of-the-box thinking pre-dates his Burning Man journey. He struck me as one of those people who see issues, waste no time analyzing and understanding them, to then tackle them with ingenuity, creativity and the necessary “souplesse”. Sedat’s presentation to our team and the ensuing lunch chat provided us some fresh perspective and valuable food for thought. Now I’m looking forward to reading your book in its entirety and starting to implement some of the exercises and methodologies described! Thanks, Sedat!”
Gioia Deucher, CEO, Swissnex San Franscico